1914 - 1918 - 1919 - ...... 2014
Valcanville, inauguré en 1921 Extrait Hymne Victor Hugo
3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France
Le canton de Quettehou n'a pas été épargné, il compte 467 Morts Pour La France au cours de la première guerre mondiale, soit 3,7% de la population totale en 1892 (12 661). La majorité des corps est restée près des lieux de décès, d'où la volonté d'ériger des monuments commémoratifs, symbolisant aussi une sépulture collective, lieu aussi de souvenir et de recueillement.
Sur le monument de Valcanville, l'épitaphe est une citation de Victor Hugo, deux vers extraits d'un poème intitulé "Hymne" composé en juillet 1831, publié dans le recueil de poésies "Les chamts du crépuscule" publié en 1835 :
"Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie."
Les monuments prennent des formes différentes, Annick Perrot recence : monuments en croix (4), Poilu en pied (1), Obélisque à croix (3), Obélisque (3), Plaque de marbre (1), Colonne à croix (3), Obélisque avec coq (1),
Généralement ces monuments sont implantés dans le cimetière, je relève trois exceptions dans le Val de Saire : Barfleur, Gatteville-Phare et Saint Vaast la Hougue,
Barfleur et Gatteville-phare
Une inscription sur le monument de Tocqueville rappelle que la fin de la guerre a eu lieu en 1919 par le traité de Versailles, le 11 novembre 1918 étant le jour de la signature de l'armistice.
Le lien ci-dessus permet de retrouver quelques dates à propos de ce qu'on désigne par "Guerre 14-18", oubliant que le traité de paix date de 1919
En juillet 2014, Annick Perrot a publié "Le Temps du Souvenir dans le Val de Saire 1914-1918", éditions de la Sienne.
Hymne
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
C'est pour ces morts, dont l'ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babylones,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombe,
En vain l'oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe,
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons ;
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle,
La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire et redore leurs noms !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
A ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
Victor Hugo
"Les chants du crépuscule" 1831-1835