Un échaudé de Provence le brassados ou brassadeau

Un échaudé de Provence  :

les brassados ou brassadeaux ou gimbelets

Comme li gimbeleto,        Ainsi que les gimbelettes,

Enliassen li coublet,          Enfilons les couplets,

Pèr canta Mistraleto,         Pour chanter Mistralette,

Eme soun Mistralet .          Avec son Mistralet.

Le poète Mistral célèbre le brassadeau dans un de ses poèmes Extrait du blog de Anne Moreau

J'ai ici, à plusieurs reprises, évoqué les échaudés : garot, cônu, cônet, teurquette, cimenet, (en Normandie) puis le tortillon (région d'Agen).

En effectuant des recherches j'ai découvert qu'il existait une tradition d'échaudé en Provence : le brassado ou brassadeau ou gimbelet..

De passage en Provence cet été je me suis fait confirmer cette tradition pascale et j'ai reçu aujourd'hui ma commande, en provenance de la boulangerie-pâtisserie "LOU CIGALOU" à Bédoin (84410). J'en profite pour remercier Nicolas Versino pour son accueil en particulier au téléphone et l'envoi.

Composition :

Farine, sucre, sel, beurre, oeufs, zest d'orange, levure.

La cuisson se fait en trois temps :

Une première fois dans l'eau fémissante puis dans l'eau froide et enfin au four.

la recette appliquée par cette boulangerie-pâtisserie  est vieille de plus de 200 ans et respecte la tradition de l'échaudé ( première étape dans l'eau chaude).

J'ai lu sur divers blogs eau de fleur d'oranger ou zest d'orange.

Comme souvent pour les échaudés, le brassado est une spécialité qui se fait dans la période de Pâques.

On peut lire que les fiancés pour effectuer une danse portaient un brassado au poignet.

Si dans la région d'agen le tortillon rappelle le "coussin" placé sur la tête pour porter les paniers, je viens de lire que le brassado par sa forme symboliserait la couronne du Christ.