L'épiphanie, les Rois, "Coulaine vau l'eau"
L'Epiphanie, les Rois, "Coulaine vau l'eau" | |||||||||
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6 janvier jour des Rois. Les Rois Mages Balthazar, Melchior et Gaspard venus rendre visite - guidés par la Comète de Halley ?- à l'enfant Jésus et lui apporter des cadeaux : l'or, la myrrhe et l'encens, est-ce là l'origine des cadeaux de Noël ? Une fête avec des "traditions" qui méritent que l'on en parle autrement que par la fameuse galette vendu pendant tout un mois. J'attends vos éventuels témoignages ...... |
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Le texte qui suit est un copier/coller d'une site croisé avec un moteur de recherche. je l'ai retenu à cause du dernier paragraphe évoquant les feux des Rois. |
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Longtemps, le 6 janvier (Epiphanie) fut plus important que le jour de Noël. Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l'Epiphanie correspond à l'origine à une fête paienne. Autrefois, les Romains fêtaient les Saturnales. Ces fêtes duraient 7 jours et tout était autorisé. A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devenait "roi" le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée.
On avait également pris l'habitude d'envoyer des gâteaux à ses amis. Sous
l'ancien régime, on l'appela "gâteau des rois" car cela tombait en pleine période des redevances féodales et il était d'usage d'en offrir un à son seigneur.
Le terme "épiphanie" est issu du grec et signifie
"apparition". Ce jour est aussi celui du premier miracle des noces de Cana et avant tout la date de baptême du Christ.
Dès le Ve siècle, l'Eglise donna une importance considérable à cet événement.
Pendant des siècles les chrétiens d'Orient célébrèrent la Nativité le jour de l'Epiphanie. Les Arméniens du Caucase le font encore aujourd'hui. Dans de nombreux villages, on allume encore les "feux des rois" rappelant ceux qui, dit la légende, brûlèrent cette nuit-là à Bethléem pour cacher l'Étoile au roi Hérode.
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Je confirme que "l'épiphanie" correspondait à un jour important. Un ami plus âgé que moi réuni avec d'autres m'avait confirmé que pour les "petits comis de ferme" avant la seconde guerre le jour des Rois était le seul jour de congé. et qu'ils se rendaient à pied dans leur famille et participaient à'coulaine vau l'eau" |
Qu'est-ce que "coulaine vau l'eau" J'ai beaucoup de mal à trouver des témoignages sur cette pratique. Quand j'étais enfant, dans la cour de récréation nous jouions à "coulaine vau l'eau" : en fait nous courions après un camarade pour lui donner une tape dans le dos et lui chanter "sors de mon cliaôs". Voir le texte un peu plus loin. Je viens d'obtenir la confirmation d'une telle pratique ancienne à Réville |
Je laisse à l'abbé Charles Lepeley le soin de raconter ce moment et je fais l'emprunt à son livre "Valcanville" publié en 1957 aux éditions Notre Dame " Au début de l'année, non pas nécessairement, comme ailleurs, la veille de l'Epiphanie, mais le samedi qui suivait le premier jeudi, jour de la foire de Sainte-Geneviève maintenant supprimée, la gent domestique était en liesse. Laissant à faire aux patrons tout le travail de la ferme, les employés partaient vers la fin de l'après midi pour ne rentrer que le lendemain soir; ils s'en allaient dans leur famille où les rejoignaient leurs frères et soeurs qui étaient comme eux "en condition", et ensemble, tout heureux de se revoir, ils passaient la soirée et la journée suivante, "ils fêtaient leurs Rois" Avant le repas du soir, tous ou presque se rendaient à "coulaine vau l'eau". Dans les principaux villages, on allumaitt un grand feu de paille à l'orée du champ. Les gars avaient fait une ample provision de "coulaines", c'est à dire de petites gerbes de glui, un peu plus grosses que les poings d'un homme. Chacun en allumait une au feu central et la lutte commençait. C'était à qui éteindrait sa torche sur le dos d'un adversaire, en y laissant des centaines, des milliers d'étoiles qui ne tardaient pas à disparaître. La coulaine était rallumée et le combat continuait. On avait soin de baisser la torsade quand le feu allait l'atteindre. La gerbe devenu trop courte servait à alimenter le brasier. Les plus pacifiques, les jeunes filles ainsi que les enfants, brandissaient leurs coulaines à bout de bras et se promenaient en chantant :
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"Sortez d'mon cliaôs taupes et mulots, Ou j'vous mets l'feu su l'doôs !" |
La récréation finie, tous rentraient pour prendre leur repas qui se prolongeait jusqu'au matin. |
Domestiques et servantes n'avaient que deux jours de congé dans l'année : celui des Rois et celui du 1er août, date à laquelle recommence l'année de travail au service d'un maître déterminé. |
A Valcanville, on fait encore, mais dans un seul village, le feu des Rois. N'évoque-t-il pas, de façon pittoresque, le souvenir de l'étoile qui conduisit les Mages de l'Orient à Jérusalem, puis à Bethléem, lors de la naissance de l'Enfant-Dieu ? " |
Voilà encore une fête placée sous le signe de la lumière et du feu à une période de l'année proche d'un événement astronomique, le solstice d'hiver. |