Le varech sur la plage, le vré venun
Le varech sur la plage, le vré venun
Le varech mot répandu en Cotentin désigne généralement les algues apportées par la mer. Ce n'est pas aussi simple.
Extrait de "Que d'eau ! que d'eau !"
Les droits seigneriaux liés à la mer en Normandie , par Eric Barré, revue de la Manche, tome 56, fascicule 226, de la Société d'archéologie et d'histoire du département de la Manche.
Le varech et le droit de varech.
"A la suite du professeur Musset, il convient de rappeler que le terme "varech" vient du vieux norrois(v)rekki que l'on pourrait traduire par épave. Le "Très ancien coutumier" le définit au chapitre LXVII, comme "ce qui est débris d'un naufrage à propos duquel n'échappa qui puisse dire de quels hommes il aura été[le bien" dans un procès de 1243, Richard de Courcy, seigneur de la Hougue et de Réville, reconnaît que le droit appartient aux religieuses de Caen dans les limites de Saint Vaast et de Quettehou".
Extrait du dictionnaire du Cotentin de Michel Giard, Editions Le Télégramme
Varech
le mot varech vient du Scandinave.
Son sens premier est épave, mais il a évolué vers les plantes marines qui sont jetées à la côte par les tempêtes et les courants.. La population distingue le varech d'épave, appelé parfois plise, et le varech de coupe. L'emploi du varech pour amender les terres agricoles est une tradition ancienne dans la région. Une ordonnance de Colbert datant d'août 1681 institue les jours où commence et où finit le ramassage du varech. Cette disposition était réservée aux communes s'ouvrant sur la mer en contrepartie des dommages que les riverains pouvaient subir lors d'attaques ennemies. A marée basse les riverains récoltaient le varech avec un fauchet, petite faucille peu recourbée, puis ils le chargeaient à bord de petites embarcations ou de banneaux tirés par plusieurs chevaux. Aujourd'hui le varech n'est plus chargé sur les tombereaux mais sur des remorques que tirent des tracteurs. Si le varech était utilisé comme engrais naturel fort apprécié, certains le brûlaient dans des fours creusés dans la dune pour en extraire la soude employée dans l'industrie du verre et dans certaines industries chimiques.
Extrait du dictionnaire normand français par Eric Marie, éditions OREP.
Vré n.m.sg.coll : (marit, bot.) varech. terme général employé pour désigner l'ensemble des algues, y compris celles sutilisées pour fumer les terres ou pour faire de la "soude". On distingue le vré scié, varech récolté sur pied à l'aide d'un fâocilloun (cf.ainsi que scier, vréqui) et dont on se servait essentiellemnt pour fumer les terres, et le vré venun, varech rejeté par la mer sur le rivage, que l'on utilisait pour faire la "soude" (cf. chendre). On l'utilise encore comme fumure. On allait au vré scié quand il n'y avait pas assez de vré venun, mais sa récolte était soumise à une réglementation très stricte. ... On trouve aussi vreu vro
Extrait du dictionnaire français-Normand Normand-Français éditions Eurocibles
Varech a) b) vré scié loc. Varech coupé sur le rocher c) équeule n.f. La pelise d) étole N.f. ou lichen n.m. ou pelise n.f. ou vré de prinse loc. ou vro n.m. e)guevé n.m. En Pays de Caux f) vrâ n.m. A Grandcamp. g) vré venun loc. Varech laissé par la mer.
Pelise : n.f. Longue bande de varech arraché V. vraé de pllen . quaund no-z-enhanne à quérriaer de la plise (L. Beuve)