Pont de saire (reconstruction): valcanville
Délibération Conseil Municipal, session du 14 septembre 1880
L’an mil huit cent quatre vingt deux le quatorze septembre mil huit cent quatre vingt, Le Conseil s’est réuni au lieu ordinaire de ses
séances
Etaient présents MM.
Du
dit jour mêmes membres présents même secrétaire.
En
plus MM ; De la Germonière, Féron et Levaillant plus imposés. Et en plus M. Caillet Charles membre du Conseil Municipal.
M.
Le Maire, après avoir déclaré la séance ouverte a exposé à l’assemblée que la réunion avait pour but de voter la somme nécessaire pour avec les secours de l’Etat et du département, reconstruire
le pontsur la Saire, emporté par les eaux dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier à la suite de pluies diluviennes. (1879)
Cet accident ne vient ni d’un défaut de construction, ni d’un défaut d’entretien (il venait d’être réparé et les ouvriers assuraient qu’il était d’une
grande solidité) ; il ne peut être attribué qu’à un cas de force du courant. De temps immémorial on n’avait jamais vu autant d’eau dans la vallée de la
Saire.
Il
a ajouté qu’il y avait lieu de compter sur d’importants secours de l’Etat et du Département, toujours prêts à venir en aide aux communes dans de pareilles calamités.
Les charges si lourdes qui pèsent déjà sur la commune de Valcanville, dont la prospérité agricole a été si rudement éprouvée par le manque de récoltes
des trois dernières années … ratures … seront aussi pris en considération par l’Autorité supérieure.
Ces charges sont :
1°Une imposition extraordinaire de trois centimes pendant dix ans, à partir de 1878 pour les chemins vicinaux et les idiots
Leloy ;
Une exposition extraordinaire de cinq centimes, pendant dix ans, à partir de 1879 pour les chemins vicinaux ;
3° un emprunt de 4500F à la caisse des écoles ;
Aux charges vont s’ajouter les dépenses de reconstruction du pont sur la Saire.
M.
le Maire propose donc à l’Assemblée de voter un emprunt de deux mille cent cinquante francs à la caisse des chemins vicinaux, comptant sur le secours de l’Etat et du département pour faire face
aux dépenses de reconstruction du pont.
L’Assemblée après avoir délibéré, adopte la proposition de M. le Maire, elle vote un emprunt de deux mille deux cent cinquante francs à la caisse des
chemins vicinaux, remboursable en trente annuités égales ;
Elle décide en outre, que, à partir du premier janvier mil huit cent quatre vingt un et jusqu’à l’entier amortissement de l’emprunt ci-dessus, une
imposition extraordinaire de un centime sera ajoutée au principal des quatre contributions directes pour remboursement du dit emprunt.
Ainsi délibéré les dits jour, mois et an que dessus.
Suivent 9 signatures.
Le lavoir reconstruit
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Session extraordinaire du 16 mars 1882
L’an mil huit cent quatre vingt quatre vingt deux le seize mars à sept heures du matin, Le Conseil s’est réuni au lieu ordinaire de ses séances
sous la Présidence de Monsieur le Maire, en vertu de l’autorisation de M ; le Préfet en date du 18 février dernier.
Etaient présents MM. Onfroy, Féron, Bigot, Mouchel, Caillet Vigor, Vichard, Lapierre Adjoint, Anthouard Casimir,
Maire
M. Mouchel désigné au scrutin et à la majorité du suffrages, pour remplir les fonctions de secrétaire a pris place au bureau en cette
qualité.
M. le Maire, après avoir déclaré la séance ouverte a déposé sur le bureau, le dossier concernant le projet de reconstruction du pont sur la
Saire au passage du chemin vicinal128 ter de Quettehou à Tocqueville.
Le procès verbal d’enquête commodo et incommodo ainsi que l’avis du commissaire enquêteur.
Il a exposé ensuite qu’il s’est entretenu des indemnités de terrain à allouer aux propriétaires, dépossédés pour la reconstruction du
pont : M. Lebrun, dans la prairie duquel le pont sera construit paraît disposé à s’opposer à toute occupation de son terrain avant d’avoir eu le prix du dit
terrain.
Madame Leclerc, veuve Guillaume, sans s’opposer à la prise possession demande qu’on lui paie ses déclotures et qu’en échange du terrain qu’on
lui prendra dans sa pièce, on lui donne le terrain qui se trouveront sur la rive droite de la nouvelle rivière ou du nouveau pont après toutefois qu’on aura rempli l’ancien lit de la
rivière avec la terre provenant du nouveau lit à creuser. Elle demande en outre que la rive droite de la nouvelle rivière soit battue et affermie de manière à empêcher les infiltrations
dans sa prairie.
Le Conseil après avoir délibéré,
Considérant que l’enquête n’a révélé aucune opposition, relativement à la construction de ce nouveau pont, que le projet paraît bien établi,
l’approuve mais demande qu’on ajoute :
1° sur la rive droite du pont à établir un déversoir de même niveau que celui qu’existe sur la rive droite de l’ancien pont, que le
canal qui rejoindra le canal actuel soit maçonné.
2° que le lavoir public établi sur la rive gauche et qui sera détruit par la rectification de la rivière soit rétabli sur la même
rive, près du nouveau pont.
Ces additions sont indispensables et ne détruisent aucunement l’économie du projet de M. l’agent
Voyer Cantonal.
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Le
déversoir
Le plan pour décrire les modifications
En ce qui concerne les indemnités :
Le conseil est d’avis que M. le maire soit autorisé à traiter le plus tôt possible avec M. Lebrun, afin que rien ne vienne retarder la
construction de ce pont et qu’il soit payé sur le montant de l’emprunt à la caisse des chemins vicinaux.
Quant à l’échange demandé par Madame veuve Guillaume Leclerc, le conseil y consent d’autant plus volontiers que ces terrains ne pourraient être
vendus et interaient vagues. Il décide également que l’indemnité qui lui sera allouée pour déclôtures et reclôtures lui sera payée sur l’emprunt en même temps que M.
Lebrun.
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