La réforme des rythmes scolaires.
La réforme des rythmes scolaires. |
![]() |
La réforme des rythmes scolaires. Le canton de Quettehou dispose de cinq groupes scolaires élémentaires publics Montfarville, Quettehou, Réville, Saint-Vaast-la-Hougue, Teurthéville-Bocage et un collège à Saint-Vaast-la-Hougue. Cela implique qu’un transport scolaire soit mis à disposition des enfants pour scolariser les élèves des seize communes du canton. Depuis déjà plusieurs années les écoles primaires fonctionnent sur le rythme de quatre jours de classe par semaine, avant que ne soit une décision nationale. Cela avait été mis en place dans l’ensemble du département (exception de deux cantons sur 52) suite à une consultation de toutes les parties concernées (parents, enseignants, ….). Je vais essayer de lister les conséquences de ce retour à neuf demi-journées par semaine, avec le regard d’un ancien enseignant, d’un grand-père et d’un élu qui a eu en charge la gestion d’un groupe scolaire et l’organisation de l'extra-scolaire sur le canton. Première remarque, dans le cadre d’une réunion de parents pour étudier et proposer une adaptation des transports, compte tenu de la dispersion de l’habitat, il est très vite apparu que l’important n’était pas forcément le transport mais l’inadaptation des horaires entre ceux des écoles et ceux des parents qui travaillent et doivent effectuer un trajet hors du secteur scolaire. Plutôt que de disposer d’un transport le souhait des parents était de mettre en place une garderie, sur des créneaux horaires allant de 8h à 9h et de 16h30 à 18h pour tenir compte de toutes les situations. Où cette garderie peut-elle se faire ? Quel profil pour le personnel qui assure l’accueil et l’accompagnement ? Le lieu semble aller de soit, le groupe scolaire, mais dans le cas d’une petite structure existe-t-il un ou des locaux adaptés ? Si la restauration se fait sur place la réponse paraît positive. Quelles activités proposer ? Il n’est pas imaginable de laisser un groupe, des groupes d’enfants de 2 à 12 ans en « activité libre » pendant une période de temps qui peut aller jusqu’à une heure. Qu’offrir ? Lecture, aide aux devoirs et leçons (qui légalement n’existent pas), jeux de société, activités sportives et/ou de plein air (selon le moment, la saison), activités manuelles et artistiques. Quel personnel ? Si des activités sont offertes, le personnel doit être qualifié. Cela suppose des animateurs avec la formation type BAFA, BAETEP,…. Ces personnels vont donc se voir proposer des emplois du temps très fragmentés, sur des plages horaires réduites. Dans la proposition faite, l’après-classe se pose dans les mêmes termes que pour la « garderie » évoquée plus haut. Si l’idée de réduire le temps quotidien des apprentissages scolaires à 5h30 au lieu de 6h, peut paraître séduisante, la vraie question me semble-t-il est celle du temps passé hors de la maison familiale. Ce dernier ne va pas se modifier, les horaires de travail des parents n’étant pas adaptés sur les horaires scolaires. |
( |
![]() |
L'école de teurthéville-Bocage |
Une demi- journée supplémentaire de classe, j’envisage deux cas : 1 – Aujourd’hui, le mercredi, l’enfant reste au domicile car un des parents (ou grands parents) ne travaille pas, à dégager un temps non travaillé, à adapté ses horaires, le jeune peut se permettre de se lever plus tard et donc profiter d’un repos plus long. Les activités extra-scolaires, sportives culturelles se gèrent sur la journée. Ecole le mercredi matin ne sera pas dans ce cas bien appréciée. 2 – Aujourd’hui, l’enfant suit les horaires des parents et est confié à une « nounou ». Donc pas de grasse matinée. Une matinée supplémentaire à l’école ne change pas vraiment la donne par rapport à la situation actuelle Dans ces deux cas, le jeune peut participer à des activités mises en place par la collectivité dans le cadre du centre de loisirs situé à Montfarville. Avec la demi-journée supplémentaire ces activités ne pourront être proposées que l’après-midi. Pour la communauté de communes cela signifie une autre organisation d’emploi du temps des animateurs et pour ces derniers une autre définition du projet pédagogique La mise en place de cette « refondation » de l’école décidée par l’Etat met les collectivités locales (communes et communautés de communes, conseils généraux) dans l’obligation d’intervenir en mettant à disposition des locaux, des personnels et des transports. Assurément cela aura un coût, j’aurais tendance à priori de dire que celui qui commande, décide est celui qui paie. Depuis toujours, l’enseignement élémentaire figure aux compétences des collectivités locales. Celles-ci reçoivent aussi une DGF (Dotation Générale de Fonctionnement) de L’État pour une part substantielle des budgets communaux, si elles restent stables il faut aussi reconnaître que dans le même temps les communautés de communes en reçoivent également pour des compétences qui revenaient aux communes. Si le coût paraît important c’est peut-être dû aussi au manque d’équipements et à l’absence d’une politique éducative de la jeunesse. Ce sera l’occasion de s’interroger sur ce qui concerne la petite-enfance (crèches, formation des assistantes maternelles …), l’offre sportive, culturelle et artistique pour la jeunesse en particulier et en général. |
Voir le texte du décret |
A suivre ....) |