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Recherche pour “pomme de terre bleue de la manche”

Gilles de Gouberville et la Réforme

Publié le par Ph L

Gilles de Gouberville et la Réforme

Les guerres de religion du XVIème siècle ont provoqué de grave stroubles dans le Val de Saire. Quelle a été l'attitude de Gilles de Gouberville Gilles de Gouberville ?

Gilles de Gouberville 1.521 - 1.578

Le journal de Gilles de Gouberville  1.550 - 1.562 (41.000 lignes, 3.000.000  de signes

Sur Twitter https://twitter.com/gouberville

Sur le web : http://www.gouberville.asso.fr/

"mais voici le grand ébranlement de 1562. La Réforme arrive dans le Cotentin. ... trop de prudence qui est peut être couardise ne le porte point à prendre vaillamment parti, à défendre une cause.."

1 octobre 1.562 "Moment essentiel et presque pathétique pour ce personnage qui n'est point un courageux : la protestation est nette, publique, formulée solidement et respectée. Dans les mois qui suivent, Gilles de goubervilleexerce ses devoirs religieux dimanches et fêtes."
Extrait du livre de Madeleine FOISIL Ed Champs/Flamarion

1 oct 1562 jeudi, premier jour, dès le matin soleil levant. Néanlmoyns que je fusse bien malade, je allé à Vallongnes, Douville et Charlot avec moy. Il estoyt quasy neuf heures quand j’arrivé chez Denys Lorion.

Incontinent, je allé à l’auditoyre où le lieutenant Bastard tenoyt la jurisdiction de bailliage et fist lire quelques lettres ou mandementz de monseigneur de Matignon

Led. jour, apprès que j’eu esté à l’audytoyre de Vallongnes et lecture faicte des mandements de de Matignon, le lieutenant Bastard, estant en chesre, me demanda par ses termes : « Monsieur de Gouberville, faictes vous pas protestation de vivre en l’obéissance du Roy et selon ses loys, statutz et ordonnances comme les aultres gentilzhommes de ceste viconté ont faict en jour d’hier, et de ne porter ayde confort aulx muttins, cédicyeulx et rebelles contre sa volonté ? » A quoy je respondi par ses termes : « ouy, Monsieur, c’est ce qui me meyne en ceste ville. » Assez tost apprè je m’en allé disner chez monsr de Cherebourg à l’officialité où se le sr de Cyffrevast et le sr de Gréville, qui ne voulut permettre que je payasse ung pot de vin et le paya pour moy. Apprès, je m’en allé chez Noël Lebourg, où disnoyt led. lieutenant Bastard,

le sr abbey de Sct-Saulveur, Quertot, , l’esleu Pynard, pour appoincter Jacques Mart et les Pelletiers et plusieurs aultres. Led. lieutenant me demanda si je protestoys pas comme les aultres. À quoy je respondi : « ouy, de ce qu’il m’a demandé à ce matin, et que je vouloys vivre en la loy et foy de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et selon les loix de la Scte-Église romaine, catholique et apostolique. » Puys prins congé et m’en vins.

Led. jour, pour le disner de Douville et de Charlot, et de mes chevaulx, chez Denys, xi s. et pour troys quartes de vin et une burette de terre, prins chez Noël Lebourg, viii s., à cinq solz le pot, puys nous en vinsme

Il estoyt quasy soleil couché quand nous arrivasmes. Apprès souper, j’envoyé Charlot à Russy pour passer au Vay demain à soleil levant ; il du lard à larder et une pottée de beurre de xxvi liv. sur le cheval . Je luy baillé xii s. . . . xxxi s.

J'ai eu l'occasion d'écrire sur ces guerres de religion dans le Val de Saire, le Cotentin (suivre le lien ci-dessous)

 

Exemple des troubles 3 octobre 1591, à Teurthéville-Bocage, le seigneur Thomas Michel et son frère Robert sont assassinés par les Ligueurs de François de la Cour d'Anneville en Saire.

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Ch'est men dreit et j'y tyi

Publié le par Ph L

Ch'est men dreit et j'y tyi

Louis X dit le Hutin reçoit les Normands

Louis X dit le Hutin reçoit les Normands

Belle conférence de Philippe DUVAL dans le cadre de l'UIA..

Le thème : Guillaume Le Conquérant et ses descendants

Les successions des Ducs de Normandie et des Rois d'Angleterre après Guillaume Le Conquérand n'ont jamais été simples, faute de descendants directs ou de leur multiplicité.

Si le fils d'Henri 1er de Beauclerc n'était pas décédé avec le naufrage de la Blanche Nef le 25 novembre 1120, le monde aurait peut être connu une autre histoire. L'histoire des XI, XII et XIII ème ssiècles nous apprend que la puissance d'un duché, d'un état, d'un empire peut vite basculer de la super puissance à la soumission et démantèlement.

Que reste-t-il après 1204 et le traité de Paris en 1259, de la toute puissance du duché de Normandie et du royaume d'Angleterre  avec à leur tête une seule personne.

Que reste-t-il, même si l'anneau ducal est brisé en 1469 par Louis XI ?

"- le coutumier de Normandie, base de décision juridique

 - Le droit aux Normands, protection contre les abus de l'autorité royale,

 - Pas d'impôts nouveaux sans l'accord des Normands. 3

 

Et si nous réclamions la mise en oeuvre du droit normand ?

Principales dispositions

"le Roy s'engage à respecter les privilèges de l'ancien duché en Normandie et à y assurer une bonne administration"

La monnaie,
L'impôt,
La justice

quelques dates

19 mars 1315

1ère "Charte aux Normands ", 14 articles, en latin

2 ème "Charte aux Normands", 24 articles, en français

Juillet 1315 

3ème  "charte aux Normands", en latin

1339

Seconde charte aux Normands

2/06/1458

Charte aux Normands
les Normands ne paieront pas d'autres impôts que ceux qu'ils auront consentis

1/12/1465

Louis XI fait la promesse "de garder, maintenir, les droits lois et coutumes de normandie et la Charte"

9/11/1469

L'anneau ducal est brisé. La Normandie terre royale définitivement

1583

Rédaction de la coutume réformée et la Charte est (enfin) insérée à la fin

1585

Dernière confirmation royale de la Charte aux Normands.

Ch'est men dreit et j'y tyi

Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre ; à tous nos féaux, nos justiciers : Salut et paix. Nous avons reçu la grieve et grande plainte des Prélats, personnes d’Eglise, des Barons, des Chevaliers, et menu peuple, du duché de Normandie, contenant que depuis le temps du Bienheureux Louis, notre bisaïeul, beaucoup de griefs et de nouveautés leur avaient été faits et causés, savoir : tailles, subventions, et diverses impositions contre la coutume du pays et contre les droits et franchises d’icelui ; desquelles choses grands scandales menaçoient ; et tant à eux qu’à leurs successeurs, causoient dommages infinis : pourquoi ils nous ont supplié de vouloir bien apporter remède aux susdits griefs, qu’ils nous ont exposés sérieusement, étant, envers eux et nos autres sujets, débiteurs de la justice. Voulant et non sans raison, avoir égard à leur requête, après en avoir délibéré solennellement avec notre.conte :1, nous avons cru devoir statuer et ordonner ce qui suit 

Ch'est men dreit et j'y tyi

Septièmement  que dorénavant, par nous ou nos successeurs au dit duché ne pourront et devront ne pourront être imposées et levées sur les personnes y demeurant aucunes tailles, subventions, impositions ou exactions quelquonques outre les rentes cens et aide-chevets qui nous soint dûs sans une évidente utilité et une urgente nécessité

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Montfarville (2)

Publié le par Ph L

Montfarville

La commune de Montfarville, commune rurale et agricole par excellence connaît comme toutes les communes une diminution importante du nombre des exploitants.

Les terres s'y rapportant bien les productions ont toujours été majoritairement des légumes et des primeurs.La proximité de la mer diminue le nombre de jours de gel.

Il ne faut pas s'y tromper, ce lieu un peu agité en période de vent d'est, est très recherché par les baigneurs. les plages de sable fin à proximité en font des endroits très fréquentés en période estivale. cela n'empêche pas les riverains d'amarrer leur canot, pour les quelques sorties, pour aller poser le casier réglementaire ! ce lieu n'est pas un port, mais considéré comme lieu de mouillage

Des noms de rue

Sillonnant la commune, je suis tombé en arrêt, devant le nom d'une rue, rue du maire. J'ignore l'origine du nom de cette rue, ni le maire actuel, ni l'ancien n'habitent cet endroit. si un "historien de Montfarville lit ces lignes, vite un commentaire. merci





Deux lieux

La tour de Moulard

Cet amer bien connu des pêcheurs plaisanciers ou à pied (on y a beaucoup fait la cueillette de moules ) a failli disparaître vaincu par les assauts des vagues. En 1997 il a repris sa fière allure , une association de sauvegarde l'a remis en état, et la mairie paie tous les ans une taxe d'occupation du domaine maritime.


La croix Odin

Certains auteurs attribuent le nom au "dieu" scandinave Odin, mais tous les auteurs ne sont pas d'accord sur le sujet. L'origine de cette appellation est donc à préciser. Dans la commune il existe un deuxième calvaire de même facture, la Croix Huet.


 

La proximité de la mer assure un climat tempéré, la végetation présente dans ce jardin atteste ce que j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer : palmiers, mimosas ...

L'endroit a toujours été propice à l'installation des populations car des outils anciens attestent de la présence humaine avant Néanderthal !!!

Les anglais ont souvent procédé à des débarquements sur la côte du Val de saire, des occupations temporaires ont existé. Alors vrai ou faux, ces cheminées "rondes" sont attribuées aux Anglais.

 

 

 

La commune possède un centre bourg autour de l'église avec les commerces traditionnels : épicerie, charcuterie (champion du boudin blanc), boulangerie, restaurant, mairie.

Les villages disséminés sur tout le territoire sont nombreux : ès pailles, La grandville, Le Haut Bel, le Castel (prononcer câté), Barville, le Cap, La Haye ... j'en oublie.

Souvent ces villages sont constitués en rue, avec des maisons basses en général. cela n'exclut pas des constructions plus imposantes dont des fermes fermées, cloturées par des murs.

Promenade sur les sentiers.

Que vous empruntiez le sentier du littoral ou le sentier de découverte proposé par la communauté de communes et animé par le CPIE de lessay, vous suivrez la côte.


Si le jour de laprise de vue, la mer était d'un calme plat, il arrive qu'elle se déchaîne, d'où des naufrages. Des panneaux sur le sentier incitent à prendre conscience de la réalité de la mer.

Montfarville, le granit "à fleur de peau"

 

Que ce soit pour les constructions, y compris les cheminées, les murets de séparation des champs, les porches d'entrées, le granit est bien présent et donne cette allure de puissance quelquefois d'austérité. Cette pierre donne son caractère aussi au Val de saire.

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Le granite affleure en certains endroits (hors rivage) comme par exemple aux Perrons.

 

 

 

 
Pour fournir les entrepreneurs une carrière était ouverte non loin du Cap. Elle aurait été active jusqu'aux environs de 1950.(zone boisée ci-dessus). Au XIX ème siècle on dénombrait plus de 70 tailleurs de pierre

Voir aussi article du 30 juillet 2009


 

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L'épiphanie, les Rois, "Coulaine vau l'eau"

Publié le par Ph L

  L'Epiphanie, les Rois, "Coulaine vau l'eau"
Mages-010 Mages-020 Mages-030
  Rois-Galette-010.jpg   Rois-Galette-030.jpg   Rois-Galette-020.jpg
Rois-Galette-040.jpg

 Les "fèves" ont bien évolué quand elles ne sont pas remplacées par des "Louis d'Or".

 

 Un boulanger de Barfleur propose une série intéressante. Les "fèves" représentent les églises des communes voisines.
 

6 janvier jour des Rois.

Les Rois Mages Balthazar, Melchior et Gaspard venus rendre visite  - guidés par la Comète de Halley ?- à l'enfant Jésus et lui apporter des cadeaux : l'or, la myrrhe et l'encens, est-ce là l'origine des cadeaux de Noël ?

Une fête avec des "traditions" qui méritent que l'on en parle autrement que par la fameuse galette vendu pendant tout un mois.

J'attends vos éventuels témoignages ...... 

 Le texte qui suit est un copier/coller d'une site croisé avec un moteur de recherche. je l'ai retenu à cause du dernier paragraphe évoquant les feux des Rois.

Longtemps, le 6 janvier (Epiphanie) fut plus important que le jour de Noël.

Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l'Epiphanie correspond à l'origine à une fête paienne. Autrefois, les Romains fêtaient les Saturnales. Ces fêtes duraient 7 jours et tout était autorisé.

A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devenait "roi" le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée.

On avait également pris l'habitude d'envoyer des gâteaux à ses amis. Sous l'ancien régime, on l'appela "gâteau des rois" car cela tombait en pleine période des redevances féodales et il était d'usage d'en offrir un à son seigneur.
Puis le concordat de 1801 a fixé la date de l'épiphanie au 6 janvier.

Le terme "épiphanie" est issu du grec et signifie "apparition".
Célébrée le 6 janvier, cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.

Ce jour est aussi celui du premier miracle des noces de Cana et avant tout la date de baptême du Christ.

Dès le Ve siècle, l'Eglise donna une importance considérable à cet événement. Pendant des siècles les chrétiens d'Orient célébrèrent la Nativité le jour de l'Epiphanie. Les Arméniens du Caucase le font encore aujourd'hui.
Au Ier siècle il fut déjà décidé de donner primauté à la naissance du Christ plutôt qu'à l'Epiphanie

Dans de nombreux villages, on allume encore les "feux des rois" rappelant ceux qui, dit la légende, brûlèrent cette nuit-là à Bethléem pour cacher l'Étoile au roi Hérode.

 

 

  • Un commentaire de Cyril

    Epiphanie vient effectivement du grec biblique mais veut dire "Manifestation" et non apparition. Le Christ se manifeste lumière des nations pour tous les peuples de la terre. C'est pourquoi, les mages -et non les rois- sont les représentations des différents continents, un blanc, un noir, un jaune. La Tradition leur a donné des noms qui ne sont nullement avérés. Les mages étaient des savants, astrologues et/ou magiciens de l'époque.

Je confirme que "l'épiphanie" correspondait à un jour important. Un ami plus âgé que moi réuni avec d'autres m'avait confirmé que pour les "petits comis de ferme" avant la seconde guerre le jour des Rois était le seul jour de congé. et qu'ils se rendaient à pied dans leur famille et participaient à'coulaine vau l'eau"

Qu'est-ce que "coulaine vau l'eau"

J'ai beaucoup de mal à trouver des témoignages sur cette pratique. Quand j'étais enfant, dans la cour de récréation nous jouions à "coulaine vau l'eau" : en fait nous courions après un camarade pour lui donner une tape dans le dos et lui chanter "sors de mon cliaôs". Voir le texte un peu plus loin.

Je viens d'obtenir la confirmation d'une telle pratique ancienne à Réville 

 Je laisse à l'abbé Charles Lepeley le soin de raconter ce moment et je fais l'emprunt à son livre "Valcanville" publié en 1957 aux éditions Notre Dame

" Au début de l'année, non pas nécessairement, comme ailleurs, la veille de l'Epiphanie, mais le samedi qui suivait le premier jeudi, jour de la foire de Sainte-Geneviève maintenant supprimée, la gent domestique était en liesse. Laissant à faire aux patrons tout le travail de la ferme, les employés partaient vers la fin de l'après midi pour ne rentrer que le lendemain soir; ils s'en allaient dans leur famille où les rejoignaient leurs frères et soeurs qui étaient comme eux "en condition", et ensemble, tout heureux de se revoir, ils passaient la soirée et la journée suivante, "ils fêtaient leurs Rois" Avant le repas du soir, tous ou presque se rendaient à "coulaine vau l'eau". Dans les principaux villages, on allumaitt un grand  feu de paille à l'orée du champ. Les gars avaient fait une ample provision de "coulaines", c'est à dire de petites gerbes de glui, un peu plus grosses que les poings d'un homme. Chacun en allumait une au feu central et la lutte commençait. C'était à qui éteindrait sa torche sur le dos d'un adversaire, en y laissant des centaines, des milliers d'étoiles qui ne tardaient pas à disparaître. La coulaine était rallumée et le combat continuait. On avait soin de baisser la torsade quand le feu allait l'atteindre. La gerbe devenu trop courte servait à alimenter le brasier.

Les plus pacifiques, les jeunes filles ainsi que les enfants, brandissaient leurs coulaines à bout de bras et se promenaient en chantant :

 

 

 "Sortez d'mon cliaôs

taupes et mulots,

Ou j'vous mets l'feu su l'doôs !"

 La récréation finie, tous rentraient pour prendre leur repas qui se prolongeait jusqu'au matin.

 Domestiques et servantes n'avaient que deux jours de congé dans l'année : celui des Rois et celui du 1er août, date à laquelle recommence l'année de travail au service d'un maître déterminé.

 A Valcanville, on fait encore, mais dans un seul village, le feu des Rois. N'évoque-t-il pas, de façon pittoresque, le souvenir de l'étoile qui conduisit les Mages de l'Orient à Jérusalem, puis à Bethléem, lors de la naissance de l'Enfant-Dieu ? "

Voilà encore une fête placée sous le signe de la lumière et du feu à une période de l'année proche d'un événement astronomique, le solstice d'hiver.
 

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la moule de Barfleur

Publié le par Ph L

 

La moule de Barfleur Mytilus Edulis 
moules-archives-020

  Communiqué de presse (IFREMER) 

Dans le cadre d'une étude sur les gisements de moules de l'Ouest de la Baie de Seine, l'IFREMER et le Comité Régional des Pêches de Basse-Normandie vont lâcher 6 bouées dérivantes entre Luc sur Mer et Grandcamp Maisy (Côtes du calvados)       

Zonage-moules-010.jpg
          D'après des documents IFREMER
  12_09_20_CP_moules-020.jpg
 2012-2806-0134

           C'est fin des années 1970 (1978) que des pêcheurs de Saint Vaast, rejoints par des pêcheurs de Grandcamp ont commencé l'exploitation des gisements de moules en eaux profondes, redonnant ainsi une  forte activité au port de Barfleur. des armements de Granville se joindront aux locaux.

Cette nouvelle activité sera une des raisons de la création du Comité Local des Pêches du Cotentin.

Assez vite vont survenir des difficultés liées pour les nouveaux venus dans le métier, à la monopêche. Difficultés dues à une surpêche mais aussi à une irrégularité dans le renouvellement du stock et à un manque de connaissance sur le sujet. Il faudra au moins une année fermer cette pêche.

Le Comité des pêches parvient à une organisation de la profession avec licences, et quotas. une chargée de mission procède à l'étude de ce bivalve et à sa pêche.

  barleur-mouliers1.jpg

         

         Chaque année se repose la question de savoir si le naissain s'est bien implanté... et le phénomène n'est toujours pas éclairci.

Dans le années 90, Jean-François DUBOST professeur de biologie au collège de Saint Vaast la Hougue mène une expérience avec ses élèves : il lance des bouteilles à la mer et à partir des retours (surprenants parfois) et résultats obtenus il arrive à la conviction que les moules dites de Barfleur proviennent de larves venues des gisements naturels des côtes du Calvados.J'ai envie de dire que les bouées qui vont être lancées sont la version actuelle et modernisée des bouteilles de Jean-François. L'expérience a bien sûr pour but de mieux connaître la courantologie et donc de mieux comprenfdre l'impla,tation du naissain.

          Stades larvaires de la moule (document IFREMER)
Pour compléter ce rapide historique il faut signaler (en faisant très bref) les obligations faites d'un point de débarque d'où la création de bassins et de l'atelier. Mais là il me faudrait écrire un roman, je me réserve quelques chapîtres pour plus tard.                  
  debarque-092012-0053.jpg

Documentation             

http://envlit.ifremer.fr/content/download/34084/281640/version/1/file/moule.pdf

 

 http://wwz.ifremer.fr/lern/Aide-a-la-decision/DILEMES      

  moules-2010-110

Production de 5000 tonnes à 10 000 tonnes nous sommes loin des plus de 20 000 tonnes des premières années.

S'il y a eu baisse quantitative, l'amélioration qualitative est évidente.

A titre d'exemple le label Normandie fraîcheur mer et peut être bientôt une IGP (Indication Géographique Protégée)

Moule de pêche de Barfleur

En 2011, le Groupement Qualité NFM a de nouveau participé à la prospection moules organisée par le CRPBN, IFREMER et INTECHMER afin d’évaluer l’indice de condition

sur les gisements. prélèvements d’avril et de juin, la qualité des moules sur le gisement de Réville, seul gisement ouvert et exploité, s’est révélée excellente (IC de 32 et 31%).

La campagne de pêche et la période d’identification NFM des moules de l’Est-Cotentin a duré 6 mois ½, du 14/06/11 au 30/12/12.

commercialisation de Moule de Barfleur NFM a atteint 892 tonnes, soit la

meilleure saison depuis le démarrage de la démarche en 2001. Cela représente une hausse de 97.8% par rapport à l’année précédente.

Pourtant en 2011, seul 5 des 6 adhérents précédents ont pu participer à la démarche ;

l’armement Le Hintar ayant subit un incendie du navire.

           

L'indice de chair moyen a été de 34% (24 à 44% suivant les lots) pour 115 moules/kg (69 à  175 suivants les lots) et une taille moyenne de 51 mm (variation de 45 à 59 mm). La présence de crabes a été faible (17%) comme celle des épibiontes (2%) et de moules cassées (3%).

Les contrôles et suivis ont été réalisés bi hebdomadairement au Centre de Débarque à

Barfleur ; pour tous les navires adhérents afin de suivre au mieux le niveau de qualité des moules. Sur les 146 contrôles et suivis effectués au Centre de Débarque à Barfleur, 23 lots se sont révélés non conformes (moules cassées par fragilité de la coquille jusqu’à la semaine 38 et présence faible de sédiment en tout début de saison).

Pour le consommateur, la moule de Barfleur Normandie Fraîcheur Mer,

c’est une quadruple garantie :

> GARANTIE D’ORIGINE SUR LES GISEMENTS NATURELS

Les moules de pêche (Mytilus edulis) sont pêchées de manière traditionnelle,

à l'aide d'une drague, sur les gisements situés à l’Est du Cotentin.

> GARANTIE DE QUALITE

Charnues, propres, dessablées et non abîmées, les moules de Barfleur NFM répondent

à des critères de qualité exigeants (eaux de catégorie A, propreté de

la coquille, taux de chair ≥ 23%). Les moules ne mesurant pas la taille conforme

(au moins 4 cm) passent au travers d’une grille de tri et sont rejetées à l’eau

sur les lieux de pêche, pour un meilleur respect de la ressource. A terre, elles sont ensuite placées en bassin de dessablage au centre de débarque de Barfleur

pendant 4 à 6 heures.

> GARANTIE DE FRAICHEUR

Expédiées immédiatement dès leur sortie des bassins de dessablage,

les moules arrivent bien vivantes sur l’étal des poissonniers en moins de 36

heures depuis leur capture en mer.

> GARANTIE DE TRAÇABILITE

Les Moules de Barfleur sont soumises à un double étiquetage. L’étiquette sanitaire

obligatoire comporte notamment le nom et l’adresse de l’expéditeur,

la date de conditionnement, le mode de production, le poids et le N° de lot.

Une étiquette commerciale « Moules de Barfleur Normandie Fraîcheur Mer

» accompagne l’étiquette sanitaire : elle signe la qualité des moules sauvages

de Barfleur, garantit l’origine du produit et assure une traçabilité totale

jusqu’au consommateur.

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Pont de saire : valcanville

Publié le par Ph L


Pont de saire (reconstruction): valcanville

Délibération Conseil Municipal, session du 14 septembre 1880


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L’an mil huit cent quatre vingt deux le quatorze septembre mil huit cent quatre vingt, Le Conseil s’est réuni au lieu ordinaire de ses séances

Etaient présents MM.

 

Du dit jour mêmes membres présents même secrétaire.

En plus MM ; De la Germonière, Féron et Levaillant plus imposés. Et en plus M. Caillet Charles membre du Conseil Municipal.

M. Le Maire, après avoir déclaré la séance ouverte a exposé à l’assemblée que la réunion avait pour but de voter la somme nécessaire pour avec les secours de l’Etat et du département, reconstruire le pontsur la Saire, emporté par les eaux dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier à la suite de pluies diluviennes. (1879)

Cet accident ne vient ni d’un défaut de construction, ni d’un défaut d’entretien (il venait d’être réparé et les ouvriers assuraient qu’il était d’une grande solidité) ; il ne peut être attribué qu’à un cas de force du courant. De temps immémorial on n’avait jamais vu autant d’eau dans la vallée de la Saire.

Il a ajouté qu’il y avait lieu de compter sur d’importants secours de l’Etat et du Département, toujours prêts à venir en aide aux communes dans de pareilles calamités.

Les charges si lourdes qui pèsent déjà sur la commune de Valcanville, dont la prospérité agricole a été si rudement éprouvée par le manque de récoltes des trois dernières années … ratures … seront aussi pris en considération par l’Autorité supérieure.

Ces charges sont :

   1°Une imposition extraordinaire de trois centimes pendant dix ans, à partir de 1878 pour les chemins vicinaux et les idiots Leloy ;

Une exposition extraordinaire de cinq centimes, pendant dix ans, à partir de 1879 pour les chemins vicinaux ;

   3° un emprunt de 4500F à la caisse des écoles ;

Aux charges vont s’ajouter les dépenses de reconstruction du pont sur la Saire. 

M. le Maire propose donc à l’Assemblée de voter un emprunt de deux mille cent cinquante francs à la caisse des chemins vicinaux, comptant sur le secours de l’Etat et du département pour faire face aux dépenses de reconstruction du pont.

L’Assemblée après avoir délibéré, adopte la proposition de M. le Maire, elle vote un emprunt de deux mille deux cent cinquante francs à la caisse des chemins vicinaux, remboursable en trente annuités égales ;

Elle décide en outre, que, à partir du premier janvier mil huit cent quatre vingt un et jusqu’à l’entier amortissement de l’emprunt ci-dessus, une imposition extraordinaire de un centime sera ajoutée au principal des quatre contributions directes pour remboursement du dit emprunt.

Ainsi délibéré les dits jour, mois et an que dessus.

Suivent 9 signatures.


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Le lavoir reconstruit


Session extraordinaire du 16 mars 1882

L’an mil huit cent quatre vingt quatre vingt deux le seize mars à sept heures du matin, Le Conseil s’est réuni au lieu ordinaire de ses séances sous la Présidence de Monsieur le Maire, en vertu de l’autorisation de M ; le Préfet en date du 18 février dernier.

Etaient présents MM. Onfroy, Féron, Bigot, Mouchel, Caillet Vigor, Vichard, Lapierre Adjoint, Anthouard Casimir, Maire

M. Mouchel désigné au scrutin et à la majorité du suffrages, pour remplir les fonctions de secrétaire a pris place au bureau en cette qualité.

M. le Maire, après avoir déclaré la séance ouverte a déposé sur le bureau, le dossier concernant le projet de reconstruction du pont sur la Saire au passage du chemin vicinal128 ter de Quettehou à Tocqueville.

Le procès verbal d’enquête commodo et incommodo ainsi que l’avis du commissaire enquêteur.

Il a exposé ensuite qu’il s’est entretenu des indemnités de terrain à allouer aux propriétaires, dépossédés pour la reconstruction du pont : M. Lebrun, dans la prairie duquel le pont sera construit paraît disposé à s’opposer à toute occupation de son terrain avant d’avoir eu le prix du dit terrain.

Madame Leclerc, veuve Guillaume, sans s’opposer à la prise possession demande qu’on lui paie ses déclotures et qu’en échange du terrain qu’on lui prendra dans sa pièce, on lui donne le terrain qui se trouveront sur la rive droite de la nouvelle rivière ou du nouveau pont après toutefois qu’on aura rempli l’ancien lit de la rivière avec la terre provenant du nouveau lit à creuser. Elle demande en outre que la rive droite de la nouvelle rivière soit battue et affermie de manière à empêcher les infiltrations dans sa prairie.

 Le Conseil après avoir délibéré,

Considérant que l’enquête n’a révélé aucune opposition, relativement à la construction de ce nouveau pont, que le projet paraît bien établi, l’approuve mais demande qu’on ajoute :

   1° sur la rive droite du pont à établir un déversoir de même niveau que celui qu’existe sur la rive droite de l’ancien pont, que le canal qui rejoindra le canal actuel soit maçonné.

   2° que le lavoir public établi sur la rive gauche et qui sera détruit par la rectification de la rivière soit rétabli sur la même rive, près du nouveau pont.

Ces additions sont indispensables  et ne détruisent aucunement l’économie du projet de M. l’agent Voyer Cantonal.

 







Le déversoir


Le plan pour décrire les modifications

En ce qui concerne les indemnités :

Le conseil est d’avis que M. le maire soit autorisé à traiter le plus tôt possible avec M. Lebrun, afin que rien ne vienne retarder la construction de ce pont et qu’il soit payé sur le montant de l’emprunt à la caisse des chemins vicinaux.

Quant à l’échange demandé par Madame veuve Guillaume Leclerc, le conseil y consent d’autant plus volontiers que ces terrains ne pourraient être vendus et interaient vagues. Il décide également que l’indemnité qui lui sera allouée pour déclôtures et reclôtures lui sera payée sur l’emprunt en même temps que M. Lebrun.






 

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