Horsain avez vous pensé et dit
Clara Dupont-Monod a écrit "La révolte" (éditions Stock). Richard Cœur de Lion met en scène la révolte d'Aliénor d'Aquitaine et de deux de ses fils Richard et Jean contre leur père Henri Plantagenêt, Henri II roi d'Angleterre. En épousant Aliénor d'Aquitaine, Henri agrandit son domaine, mais il ne laissera jamais la gouvernance à sa femme. (Voir la publication précédente).
Dans ce roman Clara Dupont-Monot imagine une lettre posthume d'Henri à son fils Richard, lettre dans laquelle il explique son comportement. Je retiens le passage dans lequel il est fait une différence entre le natif d'une région et l'étranger.
Raide dans mes bottes plantées dans la terre cotentinoise du Val de Saire je ne suis pas le dernier à qualifié d'aucuns de horsain ou de parisien et je n'ai pas du tout envie de me faire apprivoiser. Implanter dans ma région native je ne m'en considère pas moins universaliste.
Je souhaiterais recueillir votre avis sur ces extraits.
Extrait
"J'ai provoqué ta mère sans le savoir. Pour moi, il était naturel de m'imposer en Aquitaine.
On aime une terre parce qu'on lui est étranger. Et je l'étais. Le nouveau venu ressent de la gratitude envers le pays qui l'accueille, il cherchera à le comprendre. Il l'auscultera dans les moindres recoins. Personne ne connaît si bien un lieu qu'un intrus. Le natif lui, ne mesure pas sa chance. Il se comporte en propriétaire. Il se plaint. Tout lui paraît être un droit, et non une chance. quand j'ai mis un pied en Aquitaine, sincèrement, j'ai éprouvé cette reconnaissance exaltée. J'avais hâte d'apprivoiser ses villes et ses châteaux. Mais tous m'ont rejeté. J'ai vite appris qu'un Aquitain ne supporte pas la main mise. Ils ont l'indépendance dans le sang."