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Barfleur et Aliénor d'Aquitaine

Publié le par Ph L

Barfleur et Aliénor d'Aquitaine

Dans son roman "La révolte"(édition stock) Clara Dupont-Monod par l'intermédiaire de Richard Cœur de Lion nous conte l'histoire d'Aliénor d'Aquitaine sa mère et épouse de Henri de Plantagenêt duc de Normandie, roi d'Angleterre (Henri II).

Les faits narrés ci-dessous sont "véridiques" et sont des citations empruntées au roman.

Après le naufrage de la Blanche-Nef en 1120, un autre en décembre 1154 aurait pu changer le cours de l'histoire de la royauté et du pays, de l'Angleterre

 

"Un soir d'hiver 1154, elle doit embarquer depuis le port de Barfleur ...Dans ses bras elle tient son enfant, né un peu plus d'un an après ses noces. Il s'appelle Guillaume. ... Elle est à nouveau enceinte.

L'équipage scrute le ciel. Nuages bas, mer creuse, il faudrait reporter la traversée. Mon père s'y oppose. Depuis des semaines il insulte le vent. ...

Le Plantagenêt marche à grands pas sur les quais. De loin, découpée du ciel sombre, sa tête virevoltante évoque une flamme. Soudain, il ordonne aux équipages d'embarquer. … Ses barons Normands tentent de le dissuader. Il répond que ce 6 décembre est le jour de la saint Nicolas, patron des marins et des voyageurs.

Lorsque Aliénor touche le solanglais, des mains se précipitent pour la tenir. ..

Sur les six bateaux, deux ont coulé.

Les mains sur le ventre, Aliénor tient à peine debout. Dans la cohue elle cherche le Plantagenêt, il ne l'a pas attendue. Il galope vers Londres avec ses seigneurs normands.

...

A l'arrivée, on lui annonce que le palais de Westminster est en travaux. …

Elle est accueillie par l'archidiacre Thomas Becket.

Il informe aussi Aliénor qu'elle ne pourra pas revoir l'Aquitaine avant longtemps. Si elle souhaite regagner le continent elle devra séjourner en Normandie terre des Plantagenêt."

En février 1155 Aliénor accouchera d'un second fils Henri.

 

 

J'ignore si saint Nicolas a rendu possible la traversée d'Henri II, d'Aliénor (1122-1204) son épouse, son fils Guillaume et des Barons normands. Il est toujours vénéré dans l'église saint Nicolas et il fait face à la mer du haut d'un tout nouveau épi de faîtage.

 

Gisant d'Alienor Abbaye de Fontevraud

Gisant d'Alienor Abbaye de Fontevraud

"D'abord ton père (Henri Plantagenêt) l'a enfermée (Aliénor) dans la tour de Chinon. Puis il l'a sortie pour l'emmener en Angleterre. Au moment où je te parle, il est à Barfleur. Il s'apprête à s'embarquer. ça ne t'étonnera pas il est avec ton frère Jean (Jean sans Terre), qui voit donc votre mère prisonnière. Ah parmi les captifs, il y a aussi… ta fiancée, Aélis. Avec sa fille en otage je ne suis pas sûr que Louis (Louis VII 1120-1180, roi de France) se batte encore longtemps".

 

Encore un extrait du roman de Clara Dupont-Monod qui vient compléter ma publication du 2 décembre 2018 "Je débarque et j'embarque" consacrée à Barfleur port Ducal.

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Hastings : 14 octobre 1066 (1/3)

Publié le par Ph L

~~Hastings : 14 octobre 1066 (1/3)

Statue représentant Guillaume le Conquérant, musée de Falaise

Statue représentant Guillaume le Conquérant, musée de Falaise

La Normandie va marquer par différentes manifestations le 950ème anniversaire de la bataille d'Hastings (14 octobre 1066). A la suite de cette bataille Guillaume, duc de Normandie, est couronné roi d'Angleterre.

 

Il se répète couramment dans le Val de Saire que Guillaume serait parti de Barfleur (port ducal) pour envahir l'Angleterre. Si aujourd'hui on reconnaît que ce n'est pas vrai, on se raccroche aux branches en affirmant que son "navire amiral", le Mora, offert par sa femme Mathilde, a été construit à Barfleur.

En trois épisodes je me propose de découvrir avec vous ce que représente un évènement important dans l'histoire de la Normandie.

Hastings : 14 octobre 1066 (1/3)

1042 Edouard le Confesseur succède à Harthacnut sur le trône d'Angleterrre

1051 Guillaume, duc de Normandie, désigné comme héritier
« La question fondamentale porte sur la nature de la promesse d’Edward : pour Guillaume, elle est définitive, alors que pour Edward, elle est révocable, comme le montre son comportement ultérieur » Yann Coz

5 janvier 1066 mort et funérailles du roi Edward
6 janvier Harold couronné roi par Stigand archevêque de Canterbury
« La vie d’Edward, Un texte très favorable à la famille de Godwin, explique qu’Edouard mourant confie à Harold sa femme, son royaume, ainsi que tous les étrangers venus par amour pour lui. Les nobles anglo-saxons ont autant moins de difficulté à ratifier ce choix alors que la situation est particulièrement instable. » YC

 

Hastings : 14 octobre 1066 (1/3)

Autres prétendants :

1 - Guillaume duc de Normandie

2 -le roi de Norvège Harald Hardrada

3- Harold, le parjure selon Guillaume, fils de Godwin, earl anglo-saxon, .

En 1065 Harold traverse la Manche et dérouté se retrouve prisonnier de Guy de Pontieux. Guillaume le soustrait à son ravisseur, le ramène à Rouen. Ensemble ils livrent bataille contre les Bretons et prennent Rennes. Harold a-t-il prêté serment de fidélité à Guillaume (voir tapisserie de Bayeux) ?

Apprenant le sacre de Harold, Guillaume organise « l’invasion ».

Pour l'invasion Guillaume veut transporter hommes, chevaux, armes en une seule fois.

 Il faut réunir de 3000 à 5000 chevaux aptes au combat, construire et armer 1000 navires – des navires légers à faible tirant d'eau, dépourvus de quille permettant, d'aborder directement la plage. Chaque seigneur s'engage à fournir tant de drakkars, tant de combattants …

La coordination des travaux est confiée à Guillaume Fitz Osbern, les demi-frères de Guillaume, l'évêque Odon de Bayeux et Robert de Mortain participent étroitement. Il faudra abattre 6000 à 7000 arbres pour construire la flotte.

Il obtient l’appui de l’église auprès du Pape Alexandre II qui lui confie l’enseigne de saint Pierre. Guillaume doit convaincre les nobles normands de participer avec leurs fidèles à cette expédition. Des mercenaires bretons et flamands renforcent en hommes cette armée d’environ 10 000 hommes.

Guillaume installe sa base navale dans l’estuaire de la Dives.

L’invasion, la bataille 12 septembre 1066, Guillaume transfert sa flotte à Saint-Valéry-sur-Somme.

18 septembre 1066 Harald Hardrada, roi de Norvège débarque avec l’appui de Tostig dans l’estuaire de la Humber au nord de l’Angleterre

25 septembre les Scandinaves sont massacrés au cours de la bataille de Stamford bridge

28 septembre Guillaume ordonne la traversée de la Manche, pour une arrivée le 29 en début de matinée dans la baie de Pevensey. Puis les troupes sont déplacées vers Hastings.

Harold apprend le débarquement et fonce à la rencontre des hommes de Guillaume 14 octobre 1066 Vers neuf heures on sonne la charge. Harold occupe le sommet de la colline. Les archers de Guillaume ne produisent pas l’effet attendu, le flèches tirées d’une position basse, se plantent dans les boucliers des housearls et les munitions finissent par manquer. Les fantassins armés de lances et d’épées n’arrivent pas non plus à faire la différence. A la mi-journée Harold tient toujours le sommet de la colline Guillaume est contraint de faire donner les cavaliers et d’user de sa tactique fétiche, la fausse fuite. La bataille est rude, les victimes nombreuses. Guillaume est donné mort, il doit aller encourager ses hommes. Les archers reprennent du service et en soirée Harold est tué, est-ce d’une flèche dans l’œil comme le montre la tapisserie de Bayeux ? C’est alors la déroute des Anglo-Saxons. D’Hastings, Guillaume se rend à Douvres puis Cantorbéry et se dirige vers Londres. Il sera sacré roi le jour de Noël 1066.

Image du net, les grandes manoeuvres des troupes

Image du net, les grandes manoeuvres des troupes

~~28 septembre Guillaume ordonne la traversée de la Manche, pour une arrivée le 29 en début de matinée dans la baie de Pevensey. Puis les troupes sont déplacées vers Hastings.

Harold apprend le débarquement et fonce à la rencontre des hommes de Guillaume

14 octobre 1066 Vers neuf heures on sonne la charge. Harold occupe le sommet de la colline.

Les archers de Guillaume ne produisent pas l’effet attendu, le flèches tirées d’une position basse, se plantent dans les boucliers des housearls et les munitions finissent par manquer.

Les fantassins armés de lances et d’épées n’arrivent pas non plus à faire la différence.

A la mi-journée Harold tient toujours le sommet de la colline Guillaume est contraint de faire donner les cavaliers et d’user de sa tactique fétiche, la fausse fuite.

La bataille est rude, les victimes nombreuses.

Guillaume est donné mort, il doit aller encourager ses hommes.

Les archers reprennent du service et en soirée Harold est tué, est-ce d’une flèche dans l’œil comme le montre la tapisserie de Bayeux ?

C’est alors la déroute des Anglo-Saxons. D’Hastings,

Guillaume se rend à Douvres puis Cantorbéry et se dirige vers Londres. Il sera sacré roi le jour de Noël 1066.

Hastings : 14 octobre 1066 (1/3)

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Le Mora et Guillaume le Conquérant

Publié le par Ph L

La Mora  et le mora

Le Mora et Guillaume le Conquérant

Dans le Val de Saire, nombreux sont ceux qui connaissent "le Mora" pour avoir fréquenté le dancing dont Pierre Boisard assurait que c'était la meilleure agence matrimoniale.

Ici je ne vais pas retracer l'histoire de cét établissement dont la dernière destination a été une salle de spectacle-musée avec le célèbre illusioniste Jean MADD.

je veux en cette année 2016 revenir sur "La Mora", le célèbre navire qui emmena Guillaume Duc de Normandie le 14 octobre 1066, à la conquête de l'Angleterre pour s'y faire couronner roi.

Pour traverser la mer de la  Manche, envahir l'Angleterre et s'y faire couronner roi, Guillaume avait besois d'hommes, de chevaux et de bateaux. Il fit appel à ses "amis" et réquisitionna les bateaux existants.

Au plus près des forêts des chantiers furent installés et activés. Non loin de la vaste (au XIè) forêt de Brix, il n'est pas surprenant que Barfleur soit un lieu privilégié pour établir un chantier naval. Nous sommes aussi sur le domaine ducal et non loin des possessions de Mathilde (Quettehou) alors si j'écris que Mathilde fit construire un bateau pour son duc Guillaume à Barfleur je ne dois pas être loin de la vérité.

Pendant longtemps la croyance populaire admettait que Guillaume était parti de Barfleur. Il ne faut pas s'étonner puique Barfleur fut jusqu'uen 1204 un imporatnt port ducal. Henri 1er dit de Beauclerc et Richard Coeur de lion, rois d'Angleterre y ont embarqué. Les navigateurs savent parfaitement ausii qu'à la voile, depuis l'Angleterrre toutes les voies maritimes mènent à Barfleur.

Pour le départ de Guillaume, c'est désormais bien admis et les conditions de regroupement à Dives et un départ de Saint Valéry sur Somme sont parfaitement décrites

"La Mora" bateau amiral de la flotte normande

"La Mora" bateau amiral de la flotte normande

Pour nous renseigner sur la conquête de l'Angleterre par Guillaume nous disposons de deux documents :

- la tapisserie de Bayeux. Si la tapisserie représente le bateau du duc, il n'est nullement mentionné de nom propre au navire.

- le catalogus suppeditantium naves ad expeditionem Willelmi comitis in Angliam (fin du XI ou début du XIIè) et on lit ceci (tradution du latin) "Mathilde qui fut ensuite reine, l'épouse du même duc, fit construire pour la gloire du duc un navire qu'on appelait mora, dans lequel le duc fit lui-même la traversée ... et pour cela le duc accorda à cette même Mathilde le comté du Kent".

René Lepelley dans un article des Annales de Normandie, volume 53, année 2003, explique que les noms spécifiques aux bateaux ne sont apparus qu'au XIIIè et signale que jusqu' à cette période il existe  une seule exception Argo qui selon l'Odyssée  a mené Jason à la recherche de la Toison d'Or.

Si Mora n'est pas le nom du bateau, qu'est-ce ?

Catherine Laboubée dans son dernier ouvrage pages 87-88 (mars 2016) (LE PRISONNIER DE LA TOUR) donne une explication : mora ne désigne pas un bateau en particulier, mais un type de bateau apte à transporter hommes et chevaux dont les caractéristiques le situent entre le snekkar et le langskip.

Cela n'empêche pas les nombreux auteurs de s'interroger sur la signification de mora.

Voir l'article complet de René Lepelley en cliquant sur le lien en fin de parution.

 

Le Mora et Guillaume le Conquérant

La comparaison des deux documents amène à constater une contradiction à propos de la description, par des dispositions inversées. Le texte signale également qu'à la proue du navire un petit personnage montrait du doigt l'Angleterre et jouait du cor, la tapisserie le situe à l'arrière près du barreur.

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La ligne du Mont-Saint-Michel à Honfleur en 17 étapes

Publié le par Ph L

 

"La ligne" du Mont-Saint-Michel à Honfleur en 17 étapes
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 Quelle est cette mystérieuse ligne qui mène du Mont-Saint-Michel à Honfleur ?

 

La Ligne , projet d'une association, Transat projects" qui s'inscrit dans le programme de "Normandie impressionniste" et propose des promenades en 17 étapes du Mont-Saint-Michel à Honfleur.

Etape N° 10

"En étranger sur le sentier des douaniers" (Entre Barfleur et Saint-Vaast-la-Hougue)

 

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Vous déambulez à gauche, à droite, sur le sable dans les herbes... si vous êtes sur le chemin du littoral, "en suivant toujours une ligne du regard, celle du littoral, celle de l'horizon" vous pouvez partager ces "promenades impressionnistes"               

 

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  Présentation du projet par les animateurs au bar "Le Goëland" à la pointe de Jonville (Réville)       
 
Transat Projects : Luc BROU LaLigne-2013-2206-0657 
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 "La Caravane d'inventions Institutionnelles"

http://inventionsinstitutionnelles.tumblr.com/

 

Editions "Le jeu de la règle"

 

http://www.lejeudelaregle.fr

 

Thierry KERSERHO, Marie-Liesse CLAVREUL Ont en charge l'animation de cette dixième étape

: "Il s'agirait plutôt ici de ne pas réaliser un topoguide de plus" ..              

  "La règle du jeu" si l'on peut dire ...

Effectuer la promenade Barfleur / Saint-Vaast-la-Hougue en suivant la ligne (le chemin du littoral -ici on ne connaît pas vraiment le chemin des douaniers-, carte en poche, accompagnée de 16 cartes postales, éditées pour l'occasion,, éléments du parcours, au dos desquelles nous sommes invités à "dresser des sortes d'observations, de constats ou de comptes rendus amusés ou joueurs pour ne pas dire "des Procès Verbaux Poétiques" sans présumer des objets sur lesquels ils pourraient porter".   Ces documents  seraient alors remis dans les offices de tourisme ou les mairies des communes traversées, constituant ainsi une oeuvre poétique collective.     

LaLigne-2013-2706-0875
 La ligne en escalier
  La ligne ...

sableuse, fourragère, bifide, brisée, sinueuse, interrompue, de plein ciel, avec haricot de dépassement ....prétexte à  une brève animation animation.     

 

                        

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Morsalines : situation générale

Publié le par Ph L

Morsalines : situation générale

carte-010.jpg  Canton : Quettehou
Code INSEE : 50358
Code Postal : 50630
Superficie : 365 hectares
population : 221 habitants
Altitude : 0 à 88 mètres
Situation géographique
49° 34′ 25″ Nord
1°18'42" Ouest
 entreebourg-020.jpg  Morsalines : "les mortes salines", soit les salines abandonnées.
entreebourg-010.jpg
L'entrée du bourg
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Le Rivage

Autrefois, le Godet, petit cours d'eau qui traverse la commune et se jette dans la mer au voisinage de la Redoute, faisait tourner un moulin. Il prend sa source dans le bois du Rabey, près de l'Arbre à la fée.

S'étirant en bordure de mer, Morsalines donne l'impression d'un petit paradis, délicieux et calme. Un grand nombre de salines se trouvaient jadis dans la région, en particulier autour de Saint-Vaast-La-Hougue.
Longeant une plage très sûre évoquant un grand lac tranquille, Morsalines offre de l'autre côté de la baie en courbe jusque sous les murs de Saint-Vaast, une vue sur la tour de la Hougue. (voir les côtes du Val de saire) Cette baie de la Hougue a subi de nombreux débarquements anglais, dont le plus célèbre fut celui du 12 juillet 1346, qui marqua le début de la guerre de Cent Ans.
Le roi anglais, Edouard III, passa cinq jours avec ses officiers à Morsalines. Il séjourna dans le manoir qui appartenait à l'abbaye de Montebourg et qu'a remplacé vers le XVIIème siècle La Peinterie grande ferme manoir. C'est dans sa paisible campagne qu'il rassembla 30.000 Anglais, qui devaient battre l'armée française à Crécy.
François Ier visita le Cotentin en 1532, et passa par Morsalines, où habitait son compagnon d'armes, Guillaume d'Ursus, seigneur de Lestre, région qui passe pour être le berceau de la pomologie normande.

Au XVIème siècle, la seigneurie de Morsalines appartenait à la famille du Praël. En 1666, on note un René Senot, sieur de la Peinterie, laquelle échut ensuite aux familles de Boran et de Feudoas, dont l'un des membres fut gouverneur des ville et château d'Avranches.

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Le Vast: la Saire, la filature, les cascades (3)

Publié le par Ph L

Le Vast : la Saire, la filature, les cascades (3)
    
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Extrait du livre de Claude Pithois, le Val de Saire, éditions imprimerie Claude Bellée. Vers 1795, M. Philippe de Fontenillat, négociant à Rouen, acheta la terre du Vast pour y créer une importante filature de coton. Sur ce domaine, traversé par la Saire, existaient quatre anciens moulins, deux à blé et deux à papier. (Des papetiers vinrent de Vire s'établir au Vast vers 1860). M. Fontenillat en détruisit trois, réunit leurs chutes à celle du quatrièmle et obtint ainsi une chute totale de sept mètres, d'une force de 100 à 150C CV. Il y ajouta un canal de fuite, long de 1400 mètres, bordé d'arbres.

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L'usine commença à fonctionner en 1803 occupant 600 ouvriers et produisant de 1500 à 1600 livres de coton filé par jour. En 1817, pour augmenter la puissance de l'usine, le fondateur convertit en étangs ou réservoirs près de trois hectares de prairies situées près de son moulin. Il fit aussi beaucoup pour l'amélioration du réseau routier du Vast et des communes avoisinantes. C'est dans son usine que fut installée la première turbine en Europe d'une puissance de 100 CV. Cette filature donna un grand essor à la petite cité. elle en fit pendant près d'un siècle la plus forte commune du canton, avec 1700 habitants, une commune qui possédait un marché quotidien ! Elle entraîna la création d'une foule d'artisanats, aujourd'hui disparus.

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On construisit le long de la Saire de petites maisons basses pour les ouvriers, maisons qui se mirent dans les eaux de la rivière. L'exploitation de la filature resta dans la famille après la mort du fondateur, décédé en 1827. En 1858, M. Hippolyte de la Germonière, mari de la petite-fille de l'industriel, resta seul à la tête de l'usine. Une gravure de l'époque nous montre la filature, vaste bâtiment de trois étages, flanqué d'une cheminée d'usine. L'exploitatin devait se poursuivre jusqu'en 1886, ayant péréclité à la suite des traités de 1860. L'usine fut détruite en 1891. On édifia à sa place le "château" que l'on voit aujourd'hui, construction irrégulière, mais quii séduit par la grandeur de son ensemble et par ses deux pavillons pittoresques qui datent du XVIème siècle.
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Les cascades du Vast que l'on croirait naturelles sont le dernier souvenir de la filature. La chute d'eau de l'usine fut en effet transformée de cette manière par la maison Combaz à qui l'on doit aussi la construction des cascades du bois de Boulogne.




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Quettehou : l'église (2)

Publié le par Ph L

Quettehou : l'église
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L'église actuelle, telle que nous la voyons a été achevée en 1765. Auparavant existait vraisemblablement une église romane. En 1086 la reine Mathilde, épouse de Guillaume le Conquérant, attribue l'église de Quettehou à son abbaye aux Dames de Caen. Mais en 1214, l'évêque de Coutances confie le patronnage de l'église avec les 2/3 des revenus correspondants (dîmes) à l'abbaye de Fécamp. Toutefois la baronnie de Quettehou continue d'appartenir à l'abbaye aux Dames de Caen avec tous les droits qui y étaient attachés, ce qui permit aux religieuses de gagner des procès et le roi saint Louis dut payer 7 livres dix sous pour droits d'une baleine échouée à Quettehou
eglise-choeur-700-469.jpgLe choeur XIIIéme 

 Etapes de la construction :

- Vers 1220, les Bénédictins de Fécamp, font bâtir le choeur, tel que nous le découvrons aujourd'hui. A la même époque les paroissiens construisent la nef.
- 1485-1498 : construction de la tour. Une petite bâtière coiffe le sommet. De la plate forme quand les raisons de sécurité n'interdisent pas l'accès, on découvre les côtes du Calvados (plages du Débarquement) et de la Manche est.
- 1765 : fin aménagement du bas-côté sud de la nef. Ainsi cette église constitue un élément très remarquable de l'architecture dans le Val de saire
.

 eglise-intarrier-700-469.jpgLa nef(XIIIème)
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  Des statues des XIV, XV et XVIIIèmes siècles, le portail occidental du XIIIème, accroissent la richesse et l'importance de cet édifice.
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L'église demeure dédiée à Saint Vigor. On raconte que deux évangélisateurs vers le VIème siècle Vaast et Vigor cherchaient à rejoindre depuis Quettehou le village voisin. Vaast franchit le premier "le pont" qui permettait de franchir le cours d'eau séparant les deux localités. Sous le poids de celui-ci pendant la traversée la planche du pont se brisa (version soft) et les deux missionnaires se retrouvèrent chacun sur une rive. Vaast évangélisa Saint Vaast et Vigor Quettehou, comme semblait l'indiquer le signe du ciel... Une autre version indique que Vigor aurait forcé la rupture. Etait-il déjà si difficile de franchir "La Bonde" ?

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 Sur les piliers intérieurs de nombreux graffiti sont visibles. J'ai déjà consacré une publication, je reviendrai pour une mise à jour des photos.

 

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Saint Pierre Eglise : présentation générale

Publié le par Ph L

Saint Pierre Eglise : présentation générale

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divers-vaches Pour commencer provisoirement cette découverte de Saint Pierre Eglise quelques petites touches particulières.
Pendant de très nombreuses années le mercredi selon une période définie était le jour de la paie du lait : d'où l'importance aussi du marché et le témoignage de l'importance de l'élevage bovin dans cette commune et les environs.

saint-pierre-situation-vds-  saint-pierre carte
  clocher-spe-30.jpg 

Abbé Castel de Saint Pierre

Parmi les personnages qui comptent, originaires du Val de saire, l'Abbé Castel de Saint Pierre. Ses oeuvres sont peu connues localement. Mais l'abbé de Saint Pierre a fait l'objet d'un colloque intenational qui s'est tenu à Cerisy la Salle (Manche) fin septembre 2008. (voir article prochain)

L'abbé de Saint Pierre (1658-1743) était contemporain de Vauban (1633-1706)

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 blason-spejpg.jpg  Canton : Saint Pierre Eglise
Arrondissement : Cherbourg-Octeville
Habitants : 1783
Superficie : 806 hectares
Altitudes : 4 à 138 mètres
Code INSEE : 50539
Code Postal : 50330


champ-dalles-hacou

La commune est traversée souvent nord sud par de nombreux ruisseaux, d'où de nombreux lavoirs, la pierre joue un rôle important dans le paysage urbain et rural, d'où le choix de cette image avec des dalles de pierres dressées en guise de clôture.
 

Hacouville-510 En quittant le bourg, un ancien moulin.

toise La commune chef lieu de canton est l'endroit où se tiennent souvent des réunions et manifestations en tout genre.

C'était par exemple le cas du conseil de révision.

Cet appareil n'est pas une guillottine mais une toise utilisée pour mesurer les conscrits.

 

Autres articles déjà consacrés à Saint-Pierre-Eglise

 

Le marché hebdomadaire

 

L'église

   

Le clocher

 

Les trois Princesses (mégalithes)

 

La Grand'Saint Pierre

 

 

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Halloween, aller - retour

Publié le par Ph L

Les traversées d’Halloween


Samedi la jeunesse va fêter Halloween (peut-être) : fête célébrée depuis de nombreuses années aux Etats-Unis, Grande Bretagne, les Pays Scandinaves.  Des enfants parcourent les rues et vont frapper aux portes avec l’espoir de recevoir quelques friandises, comme le faisaient leurs parents pour Mardi-Gras.

La frayeur fait sans doute partie des sensations recherchées par les plus jeunes, les documentalistes pourraient je crois l’attester. Mais ce n’est pas là mon propos.

J’aimerais seulement que les quinquagénaires se souviennent et mêmes les plus jeunes. Les deux garçons qui figurent sur la photo doivent avoir aujourd’hui une quarantaine d’années. Ce qui signifie qu’il y a une trentaine d’années, ils fêtaient eux aussi Halloween à leur manière, sans connaître ce nom et en ignorant cette tradition qui se développait outre-Manche, avec la forme qu’on lui connaît.

Point de citrouille mais une betterave qu’on disposait à l’extérieur. Ce geste n’était pas très répandu mais il témoigne d’une pratique certainement très ancienne dans le Val de Saire et dans le Cotentin. Les photos ci-jointes datent des années 78-80

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nullDepuis 2002 la fête halloween a atteint son point culminant puis le ballon s’est dégonflé.

 

Des nouvelles de la tradition dans le Val de Saire.

J’ai appris que le phare de Gatteville était un endroit où elle se manifestait par la mise en place de bougies. (bonjour le vent)

Dans les années 1965/1975, à Brillevast, sur les fenêtres, les enfants disposaient des pommes de terre creusées dans lesquelles ils plaçaient une bougie.

 

Quelle est l’origine de cette tradition ? (Celte ?)

Dans d’autres régions de France, existait-il (existe-t-il encore) une tradition similaire ?
(Adaptation d'un article que j'avais proposé à la publication à La Presse de la Manche, il y a quelques années.)


C'est amusant de voir ton article car je racontais hier soir à mon petit fils que je creusais des betteraves pour mettre une bougie et avec mes amis nous les mettions sur la route du village à Jonville (Jonville, commune de Réville). Commentaire de Mamiso qui parle des anées 1947/1950 à propos d'un article paru sur Orange.

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Val de Saire : les ifs

Publié le par Ph L

If à Tocqueville

If à Tocqueville

 

Dans 250 communes de la Manche, le CAUE 50 avait relevé la présence d'un if.

En 2000 le conseil général avait offert 400 ifs aux communes.

Interrogé sur la présence d'un tel arbre dans les communes du Val de Saire, je n'ai pas su répondre de manière très éloquente, je me suis donc donné le challenge d'en faire un inventaire. … En voici le commencement

If (taxus baccata L.) arbre éternel
Arbres séculaires symboles d'éternité, les ifs de la Manche constituent un patrimoine végétal et historique d'une remarquable diversité. Connus pour être un poison puissant et violent tant pour l'homme que les animaux, les ifs possèdent également des vertus médicinales notamment anticancéreuses. Dans le département de la Manche c'est au coeur des villages, et le plus souvent à proximité des églises, que ces arbres exceptionnels, chargés de symboles, entourés de légendes et de mystères ont traversé les siècles.
Intoduction sur le site du CAUE de la Manche
If à Gatteville-Phare

If à Gatteville-Phare

Val de Saire : les ifs

Sa présence essentiellement dans les cimetières  date depuis plusieurs siècles

L'if de Saint-Ursin  figure parmi les arbres remarquables et serait millénaire ! 

 

If à Montfarville

If à Montfarville

Montfarville
Montfarville
Montfarville
Montfarville
Montfarville
Montfarville

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La baie rouge -ARILLE- renferme la graine.

La baie rouge -ARILLE- renferme la graine.

Ses feuilles et ses graines sont très toxiques pour les humains et les animaux, tout particulièrement les chevaux. Parmi ces derniers des victimes sont à signaler parmi ceux qui tiraient les corbillards.

L'arille de l'if n'est pas bonatiquement parlant un fruit puisque les gymnospermes (<>angiospermes) n'ont pas d'ovaire. la graine théoriquement nue est ici partiellement enveloppée par un repli de l'écaille ovulifère devenant charnu.

L'if est à classer parmi les  gymnospermes

 

Octeville L'Avenel

 

Val de Saire : les ifs
Val de Saire : les ifs

 

Aumeville-Lestre

Il se pourrait que la plantation date de 2000.

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