Des échaudés : garrot, cônet, cônu, cimenet
Le "cornu" ou "cimenet",
Cet échaudé était vendu à la foire de La Pernelle comme l'atteste cette carte postale (vers 1900) et à la foire de valcanville, je l'affirme sur la foi du témoignage de Napoléon J. qui fut mon
voisin . Quand la production a-t-elle cessé ? Je n'ai aucun élément pour avancer une date.Il
était vraisemblablement vendu dans d'autres foires et marchés.
Il aurait été proposé dans les années 1950 sur le marché de Saint Pierre Eglise
Le
cônet
La fabrication et la vente de cet échaudé se pratique à Passais la Conception (Orne) pendant le mois de mai et plus particulièrement à l'Ascencion, période de pélerinages; mais aussi à l'occasion
de fêtes comme le 15 août. je n'ai pu obtenir que peu de renseignements sur sa fabrication. une certitude il ne contient pas de beurre, mais localement il se déguste volontiers avec du beurre
salé.
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Le garot ou garrot
Le garot ressemble plutôt dans sa finition à un pain. Mais il s'agit bien d'un échaudé. Apparemment la réussite tient à la préparation du levain et à la manière de faire lever la pâte. je l'ai vu
sur les foires de Lessay et Brix. En 2007 et 2008 il n'en était plus proposé à ma connaissance. Son origine serait aussi ancienne (remonterait aux gaulois ?). Il était embarqué sur les bateaux
qui quittaient le port pour plusieurs jours. je vois là une confirmation d'une bonne conservation dans des conditions difficiles d'air marin.
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Le four traditionnnel
A droite la bassine pour cuire dans l'eau bouillante et dans la cheminée, le four à bois.
La technique de fabrication de l'échaudé est très ancienne, elle remonterait au moins au Moyen-Age.
Cette patisserie faite à base de farine, d'eau, d'oeufs, peut selon les cas contenir du lait et/ou du beurre.
La pâte dans iun premier temps est plongée dans de l'eau bouillante dans laquelle elle s'enfonce. Lorsque le produit remonte à la surface, il est cuit. Il est alors plongé dans de l'eau froide,
ce n'est que plus tard qu'il sera cuit au four.
Mon propos aujourd'hui concerne des échaudés traditionnels normands qui ne se fabriquent plus (cornu et garrot) ou qui risquent de disparaître. je les montre dans les articles ci-dessus. Je
recherche tout renseignement concernant ces pâtisseries. lieux de fabrication, recettes, lieux de ventes, images. Des échaudés il en existe d'autres comme le craquelin de la vallée de la Rance ou
l'échaudé dit "anis" de Carmaux. Si vous en connaissez d'autres je suis preneur merci à l'avance.
Article repris en publication le 11 avril 2010
je fais une deuxième publication de cet article en illustration de celui d'aujourd'hui (avril 2010) consacré au nouveau livre de René Lepelley qui vient de paraître en librairie.