Après quelques agapes, un bon remède, une soupe avec les légumes de saison coupées en petits dés : pommes de
terre, poireaux, chou, panais...et une cuiller à café de graisse à soupe.
L'occasion pour moi de présenter le "guichon" dans lequel la maîtresse de maison mettait la soupe à
tremper en attendant le retour des personnes qui travaillaient en extérieur. Ce guichon pouvait être maintenu "au chaud" dans l'âtre de la cheminée.
Une idée de SODA81
Dans les recettes qui font du bien, un "Touril". Une poêle, un peu d'huile, des oignons, quelques feuilles de
choux coupées fines qui vont transpirer dans la poêle, un cuillère de farine ; de l'autre coté, de l'eau et un bouillon de volaille. On verse lentement le contenu de la casserole dans la
poêle et on laisse un peu cuire, pour finalement verser le tout dans la casserole et laisser cuire à couvert. Quelques morceaux de pain dans l'assiette et on verse la soupe dessus.
Aujourd'hui certains rajoutent du gruyère ou du cantal ; traditionnellement, c'est plutôt ce dernier fromage qui était utilisé... Mais pour faire plus léger, on peut se passer du
fromage... et c'est très bon.
Clic sur image pour agrandir et lire le quatrième de couverture.
Le livre je l'ai entre les mains depuis samedi, je n'ai que survolé ce roman. Je reviendrai probablement sur
le contenu, mais pour avoir passé une heure à bavarder avec Maurice (une vieille connaissance) je n'ai pu que constater sa très grande connaissance du normand et d'expression riches de sens
et sans crainte je conseille vivement les lecteurs à se précipiter dans leur librairie ou maison de la presse pour l'acquérir. "Bouone et Bouonotte" sera distribué cette semaine dans
le Val de Saire.
Le premier ouvrage de Maurice malheureusement épuisé.
Caractère secondaire de la langue normande "v" et non pas "g" comme en français.
Le mot "viquet" a plusieurs sens possibles, je vais en illustrer deux aujourd'hui.
Viquet est devenu guichet
Le viquet du confessionnal, le prêtre fait coulisser une trappe qui lui permet de voir la personne
venue se confesser ou l'isole d'une deuxième personne qui attend son tour
Le viquet du tonneau (à gauche sur la photo). Une trappe dans le tonneau permet de le nettoyer plus
facilement, cette tâche était réservée à des "enfants" ou des personnes minces qui s'introduisaient dans le tonneau par cette trappe.
Autres exemples Vey, bien connu dans le Grand Vey ou la Baie des Veys.
Vey devenu Gué
Vêpe devenu Guêpe
Pour les plus curieux, voir la page XXIII du dictionnaire Normand-Français
Je ne supporte pas les publicités concernant le halloween mercantile importé d'outre atlantique, alors qu'il existe
dans les pays du nord et ici dans le Val de sSaire une tout autre tradition disparue, j'en conviens.
"Le bourdelot est de retour", cette ardoise sur un trottoir à Saint Lô m'a conduit au parking le plus proche et
dans la boulangerie qui faisait cette annonce. Le bourdelot est une spécialité normande : on enveloppe une poire dans de la pâte feuilletée, précédemment dan un
reste de pâte à pain, et on cuit au four.
Quelques photos d'archives : vers 1982 à la foire de Lessay, j'avais déjà eu l'occasion d'acheter, ces pains
, échaudés présentés comme une spécialité normande. Voir les pages qui lui
sont consacrées pour visionner les différentes publications dont une sur la fabrication.
Le sarrasin est moissonné, battu, il faut maintenant le moudre et avec la farine préparer d'excellents mets : la galette ou la bouillie.
La bouillie :
170 grammes de farine pour un litre de lait (entier bien entendu).
Le succès réside dans la faculté à mélanger (mouver on dirait en normand) sans cesse pendant toute la cuisson, c'est à dire 1h30 à 2 heures.
Le mélange réalisé ici pour cette bouillie tournée en public à la foire de Lessay : 2,5 kilogrammes de farine avec 15 litres de lait. Comme vous pouvez le consttater tout cela préparé dans une "pêle" en cuivre.
La bouillie se déguste telle.
On forme un cratère au milieu pour y déposer une noix de beurre et chacun, avec sa petite cuillère, se sert sur les flans du cratère sans prendre tout le beurre.
Carte postale ancienne Editions Le Goubey
S'il reste de la bouillie, la tradition que je n'ai pas respectée, voudrait qu'elle soit découpée en tranches de formes triangulaires et passées sur le "Haityi" pour être dorées au beurre, et réchauffées pour être savourées avec du sucre. diantre, que voilà un dessert qui tient au corps, mais si bon ..... !.
Vous avez vu le sarrasin en fleurs, puis moissonné, au séchage, le temps de le battre est arrivé. Les battous
du Cotentin avec lesquels nous avons suivi ces étapes ont battu à l'occsion de la foire de Lessay. Les voici en pleine action.
Le garot (ou garrot) nous l'avons laissé dans l'eau froide après avoir passé une heure de cuisson dans une
eau proche des 100°. Nous le retrouvons ici à la sortie du four à bois après environ une heure de cuisson.
Bien coloré, bien croûté le garot attend d'être dégusté.
Pour l'apprécier, un court passage au grill et avec de la confiture de rhubarbe les parfums ressortent
bien (très longs en bouche). Le must que je n'ai pas encore essayé consisterait à le tartiner avec du beurre salé et étaler dessus de la confiture légèrement acide (rhubarbe, fruit
rouge ...)
Aujourd'hui il est encore en vente à la foire de Lessay, allée E3. Prochaine apparition à la foire de
Gavray (à la saint Denis, début octobre).
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